L’évolution des missions commerciales pour soutenir l’exportation des entreprises

De la rencontre personnelle au virtuel : les échanges commerciaux se réinventent

Si avant la COVID-19, des délégations de fonctionnaires et de représentants de diverses industries se rendaient dans d’autres pays pour explorer les possibilités d’affaires et y établir des partenariats, la réalité est toute autre aujourd’hui.

Afin de s’adapter aux restrictions de déplacement, les missions commerciales virtuelles sont devenues courantes. Pendant la pandémie, elles se déroulaient par le biais de vidéoconférences, des webinaires et des plateformes de jumelage virtuel qui facilitent le réseautage et les discussions entre les entreprises québécoises et leurs homologues internationaux. En effet, malgré les limites imposées, l’accent a été mis sur le maintien des relations d’affaires, l’exploration de nouveaux marchés et la promotion du commerce international.

Les missions commerciales virtuelles offraient un certain nombre d’avantages : des économies, une plus grande accessibilité et la possibilité d’entrer en contact avec un plus grand nombre de participants provenant de zones géographiques plus étendues. Le gouvernement du Québec, les organisations commerciales et les associations d’entreprises ont collaboré à l’organisation et à la promotion de ces missions commerciales virtuelles, en fournissant des ressources, des informations et des possibilités de réseautage aux participants.

Des échanges commerciaux limités par le distanciel 

Avec la reprise des activités postpandémie, les tendances des missions commerciales ont profité de ces changements et ont connu quelques évolutions.

Comme pour d’autres secteurs de l’économie, au fur et à mesure que le travail et les affaires se déplacent en ligne, les différents publics s’habituent à la vidéo et à la communication en ligne. Les conférences d’affaires sont devenues des webinaires, les échanges se déroulent désormais dans des salles de rencontre virtuelles et les visites de sites physiques peuvent être facilitées par la technologie des nouveaux médias.

Cependant, bien que les missions virtuelles aient gagné en popularité lors de la pandémie, elles n’égaleront jamais l’expérience et les bénéfices de la visite d’un autre pays, de ses entreprises, de ses usines et de ses habitants.

Vers un modèle hybride des missions commerciales 

À mesure que les restrictions sur les déplacements sont allégées et que les rencontres en présentiel deviennent possibles, les missions commerciales tendent vers l’adoption de modèles hybrides. Ces missions pourraient désormais combiner des éléments virtuels avec une présence physique limitée, permettant un mélange de rencontre en ligne et de visites sur place pour faciliter les collaborations commerciales.

La pandémie ayant annulé ou considérablement modifié les événements organisés au cours des deux dernières années, les conférences en personne sont aujourd’hui enfin possibles. Mais sommes-nous prêts à revenir à une conférence à grande échelle, tenue uniquement en présentiel? Avec l’évolution des attentes des publics, de nombreuses conférences ont été modifiées pour tenir compte des besoins des organisateurs, des participants, des conférenciers et des villes hôtes et sont offertes en personne, virtuellement ou sous forme hybride.

Les missions commerciales constituent un moyen précieux pour les provinces canadiennes de cibler et de promouvoir des secteurs et des intérêts spécifiques qui ne sont pas nécessairement couverts par le gouvernement fédéral. Les États-Unis demeurent la destination de 75 % des exportations canadiennes et, à ce titre, sont largement visités par les délégations commerciales provinciales.

A titre d’exemple, les informations recueillies par la Fondation Asie Pacifique du Canada (FAP Canada) sur les missions commerciales internationales menées par les gouvernements fédéraux, provinciaux et municipaux entre 2010 et 2020* donnent un aperçu du dynamisme et de l’engagement commercial international en Asie. Les gouvernements et les entreprises apprécient les possibilités offertes par ces missions et ont pu augmenter ces dernières années la diversité de leurs destinations et des secteurs ciblés.

Graphique des 7 principaux pays d’exportation en Asie des provinces canadiennes, cumulé entre 2010-2022 (Source : * https://www.asiapacific.ca/publication/virtual-trade-missions-post-covid-reality)